lundi 30 novembre 2009

Combler la carence

 

Nous avions roulé deux joints, des missiles, et avions arrêté la voiture dans un stationnement enneigé du Parc de la Gatineau. Isabelle, sa demi-sœur Kathy et moi, revenions de la première soirée de snowboard de l’hiver. Nos vêtements étaient humides et il faisait bon de se sentir les pieds libres, dans nos bottes de neige. Des flocons épars tombaient de la nuit, larmes gelées de la lune qui se déposaient comme des oiseaux sur la nature endormie de l’hiver. J’avais abaissé le siège du passager, m’étais allongé pour envoyer la boucane au plafond de la Saturn, et la regarder s’échapper par la fente de la fenêtre à peine entrouverte  jusque dans la Voie Lactée.

 

Isabelle et Kathy se connaissaient depuis deux ans : le veuf père d’Isabelle avait rencontré la cocue mère de Kathy, ils s’étaient mariés et passaient tous leur temps libre à rénover un chalet au Lac Simon. Isabelle travaillait à temps plein à l’animalerie de son père, en attendant de savoir quoi faire de sa vie, torchait des chiots, des iguanes et la cage d’Ivan le perroquet (gros caca! gros caca!). Kathy, à vingt ans, était de deux ans sa cadette, étudiait en biotechnologie à l’Université d’Ottawa et bossait dans un restaurant de la rue Sparks tenu en affaires par des marées de fonctionnaires constamment en pause.

 

Kathy, assise derrière, racontait comment son ex la baisait mal : il ne variait pas le rythme, ne lui touchait que les seins de façon grossière, il bavait quand il l’embrassait, disait cowabunga! avant de la pénétrer, avait des boutons dans le dos et lui parlait de ses « succès » à Everquest moins d’une minute après avoir joui. Isabelle raconta ensuite sa soirée avec un client de l’animalerie, propriétaire d’un abyssin, ponctuant son récit par des suçotes répétées sur le joint et de habiles nuages. Elle s’était retrouvée dans une limousine avec lui, une rouquine inconnue et un autre type tout à fait inélégant. Elle s’était fait lécher par toutes leurs langues, trente doigts l’avaient manipulée, l’avaient explorée. Puis, se faisant traiter de salope par le gros colon, elle avait pris tout son sperme en bouche, et le lui avait recraché en pleine gueule, encore empalée sur la verge de son client qui se faisait aussi lécher les couilles par Cheryl Blossom.

 

-       Aww. T’as vraiment du meilleur cul que moi, Isabelle. Sauf que j’aurais jamais sucé ce gros colon, moi…

-       Bah, dans le feu de l’action, tu sais, ca dérange moins. C’était tellement excitant dans la limousine. Et la rouquine elle aimait ça, elle, se faire traiter comme de la viande, alors je prenais son exemple.

-       Allumant, ton histoire, en tout cas, dit Kathy en me fourrant le joint entre les lèvres.

-       Avoir su, dis-je connement, nous serions allés faire de la snow en limousine!

-       Chiâle pas contre ma Saturn, toi!

-       Non, non, j’adore ta bagnole, vraiment.

-       Shotgun.

 

Elle s’empara du joint, retourna le brasier vers le fond de sa gorge et emprisonna le filtre improvisé entre ses dents. Dans des froissements de nylon, elle se contorsionna pour embarquer à cheval par-dessus moi, approcha ses lèvres des miennes et me souffla un torrent de fumée en pleine gueule. Je m’étouffai un peu.

 

-       A ton tour, chérie, vas-y, tire, dit-elle à Kathy en lui passant le joint.

-       Ok.

 

Je voyais le visage de Kathy à l’envers, moi qui étais allongé le siège du mort, elle sur la banquette. Elle empoigna mon visage entre ses deux mains puis approcha sa bouche. Alors qu’une tempête de marijuana rageait dans mes poumons verdis, je sentis la main d’Isabelle se faufiler jusqu’entre mes cuisses. Elle serra les doigts au bon endroit.

 

-       Je suis sure, dit-elle à Kathy, qu’on peut dès maintenant arranger ton problème de mauvais sexe…

-       Tu… tu crois?

-       Je ne sais pas, Angélus, qu’en penses-tu?

 

Avant que je n’aie pu répondre, Kathy me mordillait un lobe d’oreille, me léchait le cou, ôtait son manteau et Isabelle ôtait mes pantalons de neige, retirait mes combines…

 

La Saturn était devenue une paradisiaque planète de nylon au ciel de ganja, les manteaux et pantalons de neige entremêlés à nos corps partiellement dénudés. Les demi-sœurs n’osaient se toucher, sinon le bout des seins, que moi je prenais un plaisir à flatter, à écraser, à bécoter. Dans les premières minutes, j’étais plus doux avec Kathy, qui me semblait plus réservée, moins enflammée, mais au fur et à mesure que son désir croissait, que ma langue agissait comme une tornade de chair humide sur son clitoris, elle se transformait en bête, dirigeait mon index entre ses fesses, me mordait, tirait mes cheveux. Isabelle se masturbait et passait sa langue sur le bout de ma verge tendue.

 

A un moment, je trouvais que nous étions trop à l’étroit, j’ouvris la portière et jetai Kathy dans la neige, sous les étoiles qui nous épiaient par billions. Isabelle dit non, c’est froid!, mais je lui pris la bouche entre mon pouce et l’index, et lui dit ne crains rien, tu auras chaud. Elle glissa de la voiture à quatre pattes dans la neige, avança vers Kathy qui, jambes écartées dans les airs pour leur éviter le contact de la neige, hésitait en voyant Isabelle s’approcher. J’écartai les fesses d’Isabelle et m’enfonçai en elle lentement, les genoux dans la neige, alors qu’elle continuait d’avancer vers sa demi-sœur – elle gémit, sortit la langue et se mit à lui lécher les mollets. Kathy, à ma surprise, ne put se retenir : elle prit la tignasse d’Isabelle d’une main ferme, lui écrasa la face dans son sexe, vas-y chérie, lèche, fais moi jouir, donne moi du bon cul, oh, ah, oui, c’est ça, ah que t’es cochonne, enfonce moi ton pouce dans l’cul, ah putain, c’est froid.

 

Quand j’eus joui généreusement dans Isabelle, qui s’essuyait les cuisses, Kathy se releva, assise les fesses dans la neige et ignorant le froid, elle s’insurgea :

 

-       Angélus, j’ai des petites nouvelles pour toi. T’as pas fini. Ma demi-sœur est bien bonne avec sa langue, toi aussi, mais ca ne me suffira pas… j’ai une carence à combler.

 

L’étudiante empoigna mon sexe déjà ramolli par la base, ouvrit grand la bouche et le prit tout entier entre ses joues. Isabelle me lançait de la neige dans le dos alors que Kathy se masturbait en faisant tournoyer sa langue, la bouche pleine.

 

-       Kathy, t’en avais vraiment besoin, hein? lui dit sa demi-sœur. Alors si c’est comme ça, autant en profiter, mais christ qu’il fait frette.

 

Isabelle vint en aide à Kathy pour que je retrouve ma fermeté. Il n’en fallu pas long, et Isabelle tira Kathy vers l’arrière, la forçant à se coucher le dos dans la neige. Elle s’accroupit alors et lui écrasa son sexe sur les lèvres. Alors que je baisais Kathy avec une férocité jurassique,  elle levait la langue vers la vulve de sa demi-sœur, comme si elle fut source de la dernière goutte d’eau du monde. Isabelle s’amusait à nous lancer de la neige, à en faire fondre dans le nombril de Kathy, à m’en lancer sur le torse, en bougeant le bassin afin d’améliorer la friction avec la langue de sa chérie alors que je dévergondais celle-ci avec verve. Enfin, je la relevai, l’accotai sur le métal glacé de la Saturn, et je la pris avec une sauvagerie renouvelée, alors que ses seins faisaient fondre la neige tombée sur le capot et qu’Isabelle trouvait le moyen de faufiler ses doigts jusqu’à clitoris. Elle jouit longuement, resserrant mon sexe en elle, hurlant comme une louve.

 

Nous terminâmes notre soirée dans le sous-sol chez le père d’Isabelle et la mère de Kathy, à écouter Election avec Matthew Broderick, sous une couverture carrelée. Vers une heure du matin, la sœur biologique de Kathy rentra (sa chambre était au sous-sol). Elle semblait être dans tous ses états.

 

-       Ca ne va pas chérie? demanda sa grande sœur.

-       Bah. C’est Justin. Il s’imagine que les filles, on voudrait tous baiser comme dans les films de cul… Il m’écœure! Pas envie de me faire enculer à quinze ans, me semble que j’aimerais ça m’améliorer de l’autre bord, avant.

-       Ah, encore une histoire de mauvais cul… Y’a des remèdes pour ça, tu sais!

-       Ah oui, lesquels?

-       Va faire un peu de snowboard!

-       Ouais, ajouta Isabelle, même si c’est frette, j’te jure que ça marche…

-       Vous êtes fous, hostie.

 

Sous la couverture, Isabelle me pinçait le prépuce.

5 commentaires:

  1. MMMmm oui j'adore.. J'adore l'idée d'être tellement excité, de tellement vouloir baiser, que tu le fais dans la neige malgré le froid et que tu t'en fous complètement! Trip ultime! Excitant, vilain garçon.

    RépondreEffacer
  2. Faudra que je raconte comment je suis avec une demi-bouteille de porto dans le corps!!! Je suis chaude comme la premiere gorgée qui traverse le gosier...

    J'ai pas de probleme de mauvais sexe encore ;-)

    RépondreEffacer
  3. Wouah première visite ici et la fille crissement en manque que je suis ces temps ci apprécie la lecture. Tu iens de gagner une nouvelle lectrice! Si tu te remets à écrire...

    RépondreEffacer
  4. Alexandra: Le froid, ça le fait. Hm. Hm.

    Lya: Owwwww!

    Magnolia: Racontez-nous cela sur votre blog? :)

    Gribouillis: Bienvenue dans le monde suintant d'Angélus. Pas d'inquiétudes pour l'écriture, y'en a plein à venir. A bientôt! :)

    RépondreEffacer