Je m’étais engagé à peindre la cuisine du loft. J’avais acheté tout le nécessaire, avait enfilé de vieux vêtements souples, et je m’étais mis à la tâche dans l’espoir d’avoir terminé avant le souper. C’était le printemps, toutes mes fenêtres étaient ouvertes, un air frais remplissait l’appartement. Je venais tout juste de terminer le découpage et de commencer la première couche lorsqu’on sonna à ma porte. C’était Marianne; elle balaya l’appartement du regard, ôta finalement ses gigantesques verres fumés, entendit le bruit du rouleau contre le mur.
- Hé! Je suis dans la cuisine!
Elle pouffa de rire en me voyant dans mon inhabituel accoutrement.
- Pas tous les jours qu’on te voit habillé comme ça toi! C’est un vieux pyjama?
- Pas tous les jours que ma collègue de travail préférée débarque chez moi sans prévenir. T’as pas un cellu, toi?
- Je voulais te faire une surprise.
Elle sortit une bouteille de vin blanc et la mit au réfrigérateur.
- Je m’invite à dîner. Tu veux de l’aide ou je peux m’assoir ici et te regarder les fesses, demanda-t-elle en me faisant un clin d’œil?
- Il va falloir que tu te changes. Va dans ma chambre, j’ai une vieille chemise jaune moutarde, elle t’ira à merveille.
- Je peux l’assortir d’une cravate, aussi?
Marianne était à croquer dans ma chemise trop longue, sans pantalons, en petites culottes, avec ses lunettes de secrétaire de film porno et son sourire de collégienne. Elle prit l’autre rouleau du paquet de deux que j’avais acheté, le trempa dans la peinture couleur crème et épandit le pigment du milieu du mur jusqu’en haut, obligée de se mettre sur le bouts des orteils pour s’y rendre, révélant ainsi la peau satinée de ses fesses, les courbes épousées par ses dessous de coton. J’y aurais mis les dents comme dans une pêche.
Nous discutions du voyage d’affaires qu’elle avait fait à Vancouver et moi d’une soirée de chalet passée à surveiller des amis qui méditaient sur un quai, propulsés à l’acide lysergique. Nous étions maintenant côte-à-côte et avions presque terminé le plus long des murs. Je la laissai terminer au rouleau et me penchai pour apporter quelques correctifs au pinceau, le long des plinthes. De cet angle, je pouvais voir la base de son sexe, couvert du tissu de sa petite culotte. Elle cessa de rouler, me prêta un regard fauve sous son bras; ses cheveux retombaient dans le vide. Elle n’était pas dupe, voyait où mes yeux s’aimantaient. Je passai le pinceau sur ses orteils. Elle ressortit les fesses. Je continuai à glisser les poils du pinceau sur ses chevilles, ses mollets, ses genoux, puis ses cuisses.
- Angélus…
- Shh. Ferme-la.
Des gouttes de peinture tombaient sur les journaux. Elle écrasa ses deux mains sur le mur glissant, puis ses avant-bras. Je peinturai l’intérieur de ses cuisses, juste sous sa petite culotte que je devinais humide. J’empoignai alors le pinceau par les poils, et je frôlai le bout du manche vis-à-vis son sexe. À genoux derrière elle, je glissais le manche sur ses fesses, puis je passais dessous et remontais jusqu’au mont de Vénus. Elle se mit à respirer de plus en plus intensément, à se lécher les lèvres.
Je me relevai et en collant mon bassin sur ses fesses, je fis sauter les boutons de la chemise qu’elle m’avait empruntée, d’un seul violent geste. Je la plaquai contre le mur, écrasant ses fabuleux seins de mannequin contre le mur fraîchement peinturé. Je portai une main à son cou, à son menton, à sa lèvre inférieure et de l’autre main, j’écartai sa petite culotte et me mis à masser tout son sexe. Je lui donnai un baiser sur la nuque. Puis, je lui écrasai la joue dans la peinture crème. Ses cheveux collèrent sur le mur dans un merveilleux kaléidoscope. Je finis par céder : je libérai mon sexe et l’introduit en elle avec une lenteur outrancière, jusqu’à ce qu’il s’éclipse entièrement en ces entrailles, alors que j’asticotais son clitoris de mon majeur. Elle était recouverte de couleur crème lorsqu’elle explosa en jouissance, ses hurlements recouvrant mes propres gémissements, alors que j’enfonçais mes dents dans son épaule, les doigts cramponnés à sa gorge.
Nous nous fîmes choir mollement et dans notre affaissement, nous renversâmes le pot de peinture. Une flaque s’étendit jusque sur le plancher de bois franc. Le mur était ruiné, le plancher aussi.
- J’ai bien peur qu’il va falloir tout recommencer…Eh, c’est que ça te va diablement bien, le crème.
- Espèce de salaud, ça prendra des miracles pour enlever tout ça, dit-elle en riant comme une jouvencelle.
- Je vais t’aider, t’inquiète. Après je vais te prêter des vieux jeans. Sinon on ne finira jamais.
- Je n’en veux pas de tes pantalons, je reste comme ça.
- Alors c’est toi qui fais les plinthes, ce coup-ci, scélérate.
- Oh, tu sais… ce n’est pas moins dangereux… je pourrais…
- Obsédée! Allez, au boulot, avant que ça ne sèche comme ça!
Vers minuit, après avoir dû recommencer le même mur deux fois, après trois douches et trois bouteilles de vin, elle me demanda si elle pouvait dormir chez moi. J’aurais préféré qu’elle rentre chez elle, mais j’avais terriblement envie de la réveiller en pleine nuit avec mes mains entre ses cuisses, or je cédai. Quand j’ouvris l’œil le lendemain, elle était en train de s’habiller dans un rayon de soleil, et ne remarqua pas que je l’observai jusqu’à ce qu’elle quitte en silence. Marianne savait toujours disparaître à point autant qu’arriver opportunément. Dans mon lit, je maudissais déjà l’homme qui saurait l’immobiliser et faire faner cette fleur volatile.
lundi 5 octobre 2009
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Oh la la!
RépondreEffacerQuel fantasme!
*soupir*
RépondreEffacerMerci.
Un chance que tu peintures à l'eau et non à l'huile. ;)
RépondreEffacerMmm... Dommage! Moi j'ai peinturé mon appart aucomplet avec deux amis gays et ma soeur.. J'étais peu habillée moi aussi, mais ça n'excitait personne haha! Belle histoire ;)
RépondreEffacerLa femme parfaite...
RépondreEffacerLya: Ça donne envie de peinturer.
RépondreEffacerSexySoda: Je vous en prie.
Cannelle: Une chance, oui. Ca aurait senti la térébenthine pendant deux semaines!
Alexandra: Au moins, vous avez été efficaces!
Patrick: Je n'irais pas jusque là, non.
Une simple invitation...:
RépondreEffacerLes yeux emplis d'eau, une queue dans la bouche et prise par derrière simultanément, asservie aux humeurs et fantasmes de cet homme qui faisait aisément deux fois son âge. Je fus le fruit non désiré de cette perversité...
Elle brossait mes cheveux affectueusement, les tressait en secret, féminisait mon prénom, elle me couvrait de robes et me décorait de vernis à ongle. J'étais son amie, sa jeune confidente, une poupée parmi celle qu'elle nous offrait.
D’une enjambée, j’étais à la cime d’un arbre pour y faire le guet. J’étais le protecteur privilégié de ce sous-bois qui, je le croyais, servait de frontière entre nous et un monde ou déambulaient des lutins hyper gentils, fragile de par leur taille mais aussi de par le secret de leur existence…
"Je finis par céder : je libérai mon sexe et l’introduit en elle avec une lenteur outrancière"
RépondreEffacerLes hommes finissent toujours par céder ;-P
Une femme qui quitte en silence le matin est une femme parfaite.
RépondreEffacerQui sait, ce sera peut-etre toi...Parce qu'une femme cede toujours a l'homme qui ne la retient jamais.
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